Vincent Ganivet
Né en 1976 en France, diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris (France) en 2001.
Vincent Ganivet vit et travaille à l’Ile-Saint-Denis (France).
Il est représentée en France par la Galerie Yvon Lambert (Paris, New York).

Démarche artistique
La démarche de Vincent Ganivet se développe dans le champ de la sculpture. L’artiste a délibérément recours à des matériaux “sans qualité” comme des parpaings, des engins de chantier, des briques et autres cales de bois. Endossant avec sérieux le rôle du constructeur, tantôt celui de l’ingénieur, il bouscule le clivage entre artiste / artisan. Etonnantes et menaçantes, les arches monumentales autoportantes qu’il expose depuis quelques années, dans de nombreuses institutions françaises et internationales (Palais de Tokyo, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, MAMAC Nice, Collection Lambert Avignon, etc.) tiennent sans colle ni aucun fixant, par la seule force de la courbe. Par ses gestes assortie d’une certaine forme de trivialité, Vincent Ganivet combine la dynamique du bâtisseur et le labeur du manoeuvre de chantier, son ingéniosité étant toute empirique. Le point d’équilibre paraît toujours fragile et dérisoire, au bord de la rupture.

Fontaine 1, 2011
Sculpture (évier, vaisselle, pompe à eau)
Dimensions variables
Pièce unique
Oeuvre acquise en 2011

Fontaine 1 est un agencement de vaisselle dans un évier, animé par un ruban d’eau coulant dans un circuit fermé. La sculpture s’inscrit dans le prolongement d’autres oeuvres de l’artiste basées sur le même élément liquide et faisant appel à des circuits de tuyauterie. Dès 2005, Dégâts des Eaux, un goutte-à-goutte encastré dans un plafond, élève le sinistre du voisinage au rang de sculpture d’appartement. EN 2011, Ajutage perturbe et tord le jet d’eau de la grande fontaine de plein air du Potager du Roi à Versailles (Balades en Yvelines, 2011). Les qualités visuelles et sonores de ces oeuvres, empreintes d’une dimension accidentelle et d’une note poétique, invitaient déjà à une certaine contemplation.D’abord réalisées chez lui et filmées au caméscope (Vaisselle, 2008), lesFontaines existent depuis 2011 sous une forme sculpturale. À l’image d’astres en suspension, instables et pris dans un mouvement précaire de gravité, assiettes, verres et tasse à café tiennent dans l’espace, tant bien que mal, pour magnifier l’instant présent. Avec ces oeuvres aux effets aquatiques absurdes et drolatiques, Vincent Ganivet transpose les solennelles Grandes Eaux de Versailles dans un registre domestique.