Ugo Rondinone
Né en 1964, à Brunnen (Suisse), Ugo Rondinone vit et travaille à New York. Il a été diplômé en 1990 à Vienne, à la Hochschule für Angewandte Kunst.
Il est représenté par la Gladstone gallery (New York), la galerie Eva Presenhuber (Zürich), Esther Shipper (Berlin) et la galerie Almine Reich (Paris et Bruxelles).
Démarche Artistique
Révélé dans les années 1990 par des autoportraits photographiques aux poses empruntées à l’univers de la mode et des figurations de clowns endormis, interrogeant les notions de désœuvrement et d’identité, l’artiste suisse Ugo Rondinone occupe aujourd’hui une place centrale dans l’art contemporain. Rassemblant aussi bien peintures, vidéos, performances, art public et réalisations d’environnements atmosphériques mêlant sons, images fixes et animées, son œuvre questionne la perception, les liens entre l’Homme et son environnement, l’urbain et le végétal. Souvent figuré, le motif du seuil (portes, fenêtres) invite à une interrogation sur la notion de dépassement physique comme mental. Rondinone invite le spectateur à des expériences contemplatives et immersives subtilement combinées à une réflexion sur l’Art.
Still Life (One Egg), 2012
Sculpture, Bronze, plomb, peinture
4,8 x 4,8 x 6,3 cm
Édition 2/3
Œuvre acquise en 2013
Still life (One Egg) appartient à la série Still Life (en cours depuis la fin des années 2000) qui rassemble des sculptures en bronze consistant en la reproduction à échelle 1 de modestes objets quotidiens (coques de noix, bougies de cire à demi consumées, pommes de terre…). Comme le titre l’énonce précisément, les motifs sont empruntés au genre pictural de la nature morte. Quittant la planéité de la toile par un effet de transposition, les petits volumes sont souvent directement posés à même le sol et peuvent, combinés entre eux, former des arrangements sous la forme d’alignements. Loin de l’effet précieux d’un œuf Fabergé ou de la dimension symbolique chrétienne de l’œuf décoré de Pâques, Still Life (One Egg) s’impose par son apparence dérisoire mais aussi par sa puissance d’évocation, l’œuf étant une forme essentielle et métaphorique invitant à une réflexion d’ordre métaphysique. Entre mimesis et vérité, entre art et vivant, cette œuvre suscite de vertigineuses pensées, convoquant des théories scientifiques (l’évolution) comme esthétiques (l’illusion, le temps).