Rewind

Exposition collective
La Maison de La vache qui rit, Lons-le-Saunier, du 5 juin au 5 septembre 2010

Exposition inaugurale des activités du Laboratoire artistique  en collaboration avec La Maison de la vache qui rit.

Commissaires : Laurent Fiévet & Silvia Guerra

2010

Rewind

La Maison de La Vache qui rit, Lons-le-Saunier.
5 juin – 5 septembre 2010
Artistes: Dan Colen, Robert F. Hammerstiel, Bertrand Lavier, Jan Vercruysse, John Wood & Paul Harrison, Cléa Coudsi, Éric Herbin, Gabriel Desplanque, Xavier Gautier, Fabien Mérelle, Moira Ricci.
Commissaires : Laurent Fiévet, Silvia Guerra
En collaboration avec La Maison de La Vache qui rit
Catalogue:  Petit Cabanon

 

Exposition inaugurale des activités du Laboratoire artistique et en collaboration avec La Maison de la vache qui rit, REWIND aborde la question du retour vers l’état d’enfance que pourraient opérer les pratiques artistiques contemporaines. Née de la réflexion à la fois sensible et avertie du plasticien Laurent Fiévet, REWIND agit tel un révélateur des émouvants ou drolatiques, petits ou grands bonheurs liés aux profondes et insolubles contradictions d’une tentation de retour vers ce territoire, oblitéré et perdu à jamais. Lieu ambigu d’un « Nevermore! » de nos émotions selon la formule de la co-commissaire Silvia Guerra, REWIND met notamment à jour les thèmes de l’ambivalence de l’image, de la virtualité et du souvenir, de l’imaginaire collectif et des affects personnels.

Notre rapport à l’enfance est-il celui d’un émerveillement, d’un abandon, d’un refoulement, d’une nostalgie, d’une source secrète, d’un point aveugle ?
Ou bien, plus subtilement, ne nous reste-il de l’enfance que la rupture avec elle ? Ou encore, sous un angle plus sombre, l’enfance n’est-elle qu’un chaos de possibles, de tortures, de saccages, de cruautés sans frein ? C’est sans doute cela qui aura marqué le vingtième siècle et dont nous sommes les héritiers : assurés de l’innocence de l’enfance, une fois surmontées les déplorations sur l’enfance brisée, voici mise à nue, comme en son temps le fut la mariée,
l’incroyable cruauté de l’enfance. Cette dernière est, au fond, l’autre face de l’innocence. Car ce que nous accordons à l’enfance sous ce doux nom d’innocence, c’est à la fois la qualité de vivre protégé de la violence du monde, et d’être ouvert à tous les possibles. Or, la cruauté n’en est pas moins ouverte à tous les possibles. Et l’on découvre que l’enfance est autant sujette à de terribles potentialités qu’à de lumineuses puissances. Quand parfois l’enfance apparait comme un sujet, nous sommes renvoyés à ce que nous sommes, à ce que nous devenons, nous, adultes, anciens enfants. La question alors se pose : en quoi cette enfance, notre enfance, nous appartient-elle ?

Au fond, nous ne la connaitrons jamais complètement. Cette exposition rassemble un certain nombre de travaux qui partent en quête de l’enfance à travers des sensations, des images et des matériaux, plutôt qu’en cherchant à figurer cette préface de nos vies. Les textes des écrivains qui participent eux aussi à ce projet de catalogue sont curieusement très sombres ou portent des traces de cette cruauté qui fait sa particularité.
Silvia Guerra, co-curatrice (extrait du catalogue, Nevermore ! Retour au plus jamais).

Télécharger le communiqué de presse
Télécharger le dossier de presse